La scène brésilienne – X

Image: Anderson Antonangelo
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Par BENICIO VIÉRO SCHMIDT*

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Le fait marquant de ces jours à venir est l'installation de la Commission d'enquête parlementaire (CPI) sur le Covid-19 au Sénat fédéral. L'intention qui traverse l'environnement est que le rapporteur – poste clé de la commission – est Renan Calheiros. La position du sénateur Renan Calheiros est bien connue. Il préfère non pas la destitution du président de la République, mais l'aggravation de l'usure du gouvernement du fait de l'exposition de ses agissements par rapport à la crise sanitaire.

L'inauguration aura lieu mardi prochain, le 27 avril. Les cibles immédiates devraient être l'ancien ministre Eduardo Pazuello et un autre général de l'armée, responsable de la fabrication de la chloroquine. Ce qui est attendu, c'est une exposition publique, une clarification des mauvaises positions que le gouvernement a adoptées concernant les possibilités de mettre en œuvre un programme de vaccination de masse au Brésil. L'un des points forts sera certainement l'offre de Pfizer au milieu de l'année dernière, qui n'a pas abouti en raison du mépris du gouvernement.

Le sommet sur le climat, commandé par Joe Biden, a débuté hier. Le président Bolsonaro a fait une présentation de trois minutes à laquelle n'ont assisté ni le président ni le vice-président (Kamala Harris) des États-Unis. Tout indique que la possibilité pour le gouvernement brésilien de sauver sa face échouera en raison de la terrible gestion qu'il fait de l'environnement avec des coupes dans les ressources d'Ibama et de l'Institut Chico Mendes. On ne sait pas comment le Brésil pourra retrouver son image, au vu de la grande usure causée par des indicateurs de dévastation, comme les incendies et la projection de zones dévastées. Celles-ci ont augmenté en 2020 par rapport à 2019. Et tout indique que rien n'a changé, comme le montre l'augmentation de la superficie déboisée, d'environ 20 %, en mars par rapport à mars de l'année dernière.

La question budgétaire a été résolue après un différend de plusieurs semaines, de nombreux mois, en raison de la nécessité d'ajuster les plafonds de dépenses avec des amendements parlementaires, des dépenses obligatoires et aussi des dépenses discrétionnaires liées à la pandémie. Il a été approuvé au Congrès et sanctionné par le président que 125 milliards de reais sont en dehors du plafond de dépenses, sous réserve de projets de loi pour ajuster les réductions de dépenses discrétionnaires. Cela garantit le paiement des amendements parlementaires d'un montant total de 16,5 milliards de reais. Une victoire pour le Congrès et une énième défaite pour Paulo Guedes.

La réforme politique, guidée par les partis du Centrão, se poursuit, principalement au Sénat. Cette réforme vise, à ce que l'on sache, à discuter au premier plan la création de la circonscription, dans laquelle les élus seraient les plus votés, quels que soient les partis et les scrutins proportionnels. C'est une régression, car cela affaiblit les partis politiques.

Dans la foulée de cette proposition, qui a peu de chances d'être approuvée par le Congrès national, d'autres ont émergé, comme le retour des associations de partis à la proportionnelle et le retour du financement électoral par les grandes entreprises et les banques. Même la clause barrière pourrait être discutée, puisqu'elle n'a été mise en place qu'aux dernières élections. Il est confirmé comme une tradition que chaque élection au Brésil a un ensemble de règles différent. Cette fois assez régressif. Après tout, si le quartier ne passe pas, d'autres choses pourraient suivre, comme l'affaiblissement de la clause barrière et le retour du financement des entreprises.

Le commerce extérieur, avec le boom des matières premières, dégage un important excédent. L'excédent international total, y compris tous les postes commerciaux, les envois de redevances et autres dividendes, devrait apporter un solde positif de quelques milliards de reais, le premier excédent général en 14 ans de balance commerciale. Bonne nouvelle pour le Brésil.

*Benicio Viero Schmidt est professeur de sociologie à la retraite à l'UnB. Auteur, entre autres livres, de L'État et la politique urbaine au Brésil (LP&M).

 

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