La scène brésilienne – XV

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Par BENICIO VIÉRO SCHMIDT*

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Le CPI continue d'essayer de briser le secret bancaire et fiscal des personnes appelées à témoigner. La question du moment est de savoir si Carlos Wizard, le milliardaire bolsonariste, témoignera jeudi. Il veut que sa présentation soit virtuelle. Face à un refus de comparaître, la commission peut demander l'arrestation ou la conduite coercitive. Un problème auquel doivent faire face le président, le vice-président et le rapporteur du Covid CPI.

Le gouvernement se réunit en extraordinaire pour traiter de la ligne de conduite à adopter face à la crise de l'eau qui menace de générer un "panne énergétique" dans les mois à venir - notamment en septembre, octobre et novembre, les plus féroces de la sécheresse venir. Le gouvernement entend créer un comité national pour faire face à la crise, comme Fernando Henrique Cardoso l'a fait en 2001. On tente même de remettre l'ancien ministre Pedro Parente à la tête du groupe d'urgence.

L'avancement des réformes administratives et fiscales est également à l'ordre du jour du gouvernement. La priorité est la réforme fiscale dans le modèle « en tranches ». La réforme administrative comporte des points d'approbation difficiles, comme, par exemple, la montée de la police militaire à la police en général et des militaires aux carrières de l'État, laissant de côté des secteurs essentiels au fonctionnement du pays, comme les personnels de santé et d'éducation. Dans le projet présenté par l'équipe du ministre Paulo Guedes, ce dernier perdrait la stabilité au pouvoir.

Le chômage a accru les inégalités sociales, comme le montrent des études de la Fondation Getúlio Vargas. L'inégalité s'est révélée résistante et progressive. En attendant, on débat pour savoir si la situation du chômage doit être évaluée par le CAGED, qui annonce toujours chaque mois de nouvelles embauches, ou par le PNAD en continu, qui compte actuellement quatorze millions de chômeurs et six millions de découragés. Cette discussion méthodologique a des répercussions politiques, car le gouvernement veut éviter de mettre en avant la situation de chômage et de découragement.

La réforme politique continue d'être conçue au Sénat et à la Chambre. Trois aspects ressortent. D'abord, la pression et le soutien à l'adoption du « quartier » grandissent. Un groupe important de députés souhaite que les commissions soient supprimées et que la question soit abordée directement au Sénat, à temps pour achever les changements d'ici la fin septembre. Le délai réglementaire n'autorise pas les modifications à moins d'un an des élections. La circonscription affaiblit considérablement les partis politiques, car les candidats en viennent à dépendre davantage de leur réputation notoire que du décompte général des votes pour les partis, le vote dit proportionnel.

Un deuxième point est la proposition de la « fédération du parti ». En raison des difficultés créées par les clauses barrières, les petits partis proposent l'agrément de la fédération des partis, forme d'association dans le cadre des élections proportionnelles. Reste à savoir si cette proposition est compatible avec le quartier. Il est même suggéré que la moitié de ces députés élus, fédéraux et d'État, le soient par circonscription pure et l'autre moitié par élection proportionnelle.

Il reste également à voir si la proposition d'un vote imprimé comme confirmation du vote électronique sera retenue, un point qui a rencontré de nombreuses résistances au sein du Tribunal supérieur électoral (TSE). Il y a aussi un problème opérationnel, car il y a peu de temps disponible pour installer le nouveau matériel nécessaire à la confirmation imprimée du vote électronique.

La mesure provisoire de privatisation, ou comme certains préfèrent l'appeler, la capitalisation d'Eletrobrás, doit être votée d'ici le 22 juin, au risque de perdre sa validité. Ce vote devrait avoir lieu plus tard cette semaine au Sénat. Il a été adopté à la Chambre le 20 mai. Les sénateurs sont divisés et le résultat est imprévisible.

La réunion du COPOM de ce mercredi devrait faire passer le taux d'intérêt de 3,50 à 4,25 par an. Comme toujours, les banques et le capital financier sont favorables à une hausse du taux Selic, invoquant la menace d'une inflation incontrôlée, tandis que les secteurs productifs, principalement industriels, sont contre la hausse, ce qui fera monter les coûts des emprunts nécessaires à la marche de l'économie. avant.

La Copa America, qui a débuté dimanche, comptabilise déjà 41 cas de Covid, ce qui génère évidemment des malversations qui ont affecté les résultats des matchs. Encore un épisode regrettable parrainé par la CBF et le gouvernement brésilien.

*Bénicio Viero Schmidt est professeur de sociologie à la retraite à l'UnB et consultant pour Empower Consult. Auteur, entre autres livres, de L'État et la politique urbaine au Brésil (LP&M)

 

 

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