Par DANIEL AFONSO DA SILVA*
Si Marine Le Pen obtient la majorité à l'Assemblée législative française lors des élections de fin juin et du début du mois prochain, la classe politique française devra reconnaître la légitimité d'un Premier ministre d'extrême droite.
La dissolution de l’Assemblée nationale française, le 9 juin 2024, a imposé à la France une curieuse défaite. Curieux, bien plus qu’étrange. Curieux car tout le monde savait, mais personne ne voulait entendre ou voir la montée structurelle, historique et irrésistible du Regroupement national (RN) de Marine Le Pen. Le président Emmanuel Macron, par sa décision, a mis fin à la partie. L'incohérence de la variabilité des poids et mesures dans l'approche du problème a atteint sa limite.
Cela fait près de cinquante ans que l’opinion publique française condamne cette tendance politique dans l’abstrait, mais l’approuve dans la pratique. Durant toute cette période, Jean-Marie Le Pen et son parti – le Front national (FN) – puis Marine Le Pen – à la tête du RN – sont vus, par la presse et les corporations politiques, comme l'incarnation de Satan et toutes leurs abominations terrestres. Mais, en même temps, cette même presse et ces mêmes corporations politiques fournissent à ce front une audience, un siège et un abri.
La décision de dissoudre le Parlement français a servi à révéler cette dissonance morale, intellectuelle et politique. Le président a donc demandé des « éclaircissements » aux Français. Type de confirmation. La société tout entière succombait alors au désespoir. D’abord dans la décision, puis dans les répercussions. Et maintenant il ne nous reste plus qu'à attendre,
Dans la nuit du 9 juin, dès la publication des résultats consolidés des élections au Parlement européen et le score du RN était, honnêtement, dévastateur par rapport aux voix recueillies par le parti macroniste – Renascimento, précédent en Marche –, le président français a décidé de dissoudre le pouvoir législatif en France.
La décision, en elle-même, bénéficie d’un soutien juridique profond et historique qui remonte à l’époque de la Révolution française, lorsque cette disposition a été inscrite dans les constitutions françaises. Cependant, cette manière manifestement inopportune a provoqué un immense étonnement.
Pour relativiser, depuis le XIXe siècle l’hypothèse de la dissolution est évoquée et pratiquée chez les Français. Mais c’est après la Constitution de 1958 – en vigueur jusqu’à nos jours – que ce dispositif a acquis la nette qualité de stabiliser le régime.
Face à l'immense instabilité de la Quatrième République, instaurée après la libération de la France des nazis de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'inauguration de la Ve République en 1958, le général De Gaulle a donné des significations et des significations à l'acte de dissolution. Cela a cessé d’être un simple acte politique et est devenu le choix de la dernière chance pour la survie du régime lui-même.
Initialement, le sens de la dissolution est devenu clairement une tentative de réhabiliter les marges présidentielles. vis-à-vis du législateur. Alors que son sens décisif était de conférer au Président de la République les pouvoirs pleins et exclusifs pour décider de la dissolution dans des moments d'une extrême précision.
Il en fut ainsi en octobre 1962 et en mai 1968 lorsque le général De Gaulle utilisa ce dispositif pour élargir ses moyens d'action. Il en fut de même en 1981 et 1988, lorsque le président François Mitterrand remporta les élections présidentielles et prit le pouvoir avec une Assemblée franchement contraire. La cinquième dissolution a eu lieu en 1997, sous le président Jacques Chirac, mais n'a pas eu autant de succès. Le bloc majoritaire favorable à la présidentielle a fini par perdre sa majorité à l'Assemblée et a été contraint de convoquer le chef de l'opposition – en l'occurrence le Parti socialiste (PS) sous la présidence de Lionel Jospin – pour diriger le gouvernement du pays.
Aujourd’hui, en 2024, nous sommes donc confrontés à la sixième dissolution. Sûrement le plus inattendu, le plus déroutant et le plus dramatique de tous.
Le président l'a décidé pour des raisons très concrètes. Son vecteur est venu du vote européen qui a montré que 31,37% des électeurs français ont donné leur préférence au RN contre 14,6% pour le parti Renaissance du président Macron, 13,8% pour le PS de l'ancien président François Hollande, 9,8% pour Une France Insoumise (LFI). de Jean-Luc Mélenchon, 7,2% à Os Republicados (LR) de l'ancien président Nicolas Sarkozy, 5,5% aux Écologistes de Sandrine Rousseau et 5,4% à Reconquista d'Éric Zemmour.
À tout point de vue, c’est une victoire écrasante du RN sur les autres. Une victoire projetée depuis la veille. À tel point que Marine Le Pen et Jordan Bardella – président du parti et candidat vainqueur aux élections européennes – réclamaient la dissolution du corps législatif en cas de confirmation de leur récompense. Et plus encore, par conséquent aussi, le changement de Premier ministre – lire : le gouvernement de la France.
Mais personne n'imaginait que 1. les attentes de l'infirmière seraient satisfaites et 2. que le président Macron suivrait le plan de dissolution. Mais tout était comme ça. Le plus curieux est la décision du président français.
C’était curieux car, contrairement à d’autres occasions – 1962, 1968, 1981, 1988 et 1997 – il n’y a eu aucune préparation de l’opinion publique ni des électeurs en général. De cette façon, ils ont tous été pris en contrapasso, contradança et contrapédo. Y compris les principaux dirigeants de la classe politique française dans la perplexité.
Les présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy ont jugé cette décision pour le moins risquée. Le Premier ministre Lionel Jospin – qui a occupé ce poste, en cohabitation avec le président Jacques Chirac, après la dissolution de 1997 – a qualifié cette décision de complètement absurde. Dominique de Villepin – ancien secrétaire général de Élysée et principal garant de la dissolution de 1997 –, en bon diplomate, il dit sans dire et affirme sans dire que cette dissolution exprime une véritable irresponsabilité avec la capacité de mettre en péril l’ensemble du régime politique soutenu par la Constitution de 1958.
La complexité de tout cela a conduit à l’effondrement du système partisan français. Aucun parti n’est sorti indemne de l’annonce de sa dissolution. Sauf bien sûr le RN.
La Renaissance, noyau du macronisme, a commencé à isoler le président de la République et représentant du parti, Emmanuel Macron. Le LR – avec un coin gaulliste et chiraquien – a tout simplement explosé lorsque son président, Éric Ciotti, a proposé une alliance avec le RN de Marine Le Pen. Le PS, en profonde entropie depuis le début du règne du président François Mitterrand en 1981, perd encore plus de sa force et amplifie sa guerre interne entre dirigeants. La LFI de Jean-Luc Mélenchon s'est lancée dans une bataille rangée pour la direction d'un front de gauche contre le RN et contre le macronisme, mais n'a rencontré que des falaises d'amertume et de désolation. Même la Reconquista d'Éric Zémmour n'est pas restée sans égratignures. Les divergences internes atteignirent de tels niveaux que le comité central décida d'expulser les dissidents.
Oui : la terre brûlée.
Tout le monde a apparemment perdu. Mais, aux yeux du président, c’est le peuple qui a gagné : «J'ai décidé de refaire le choix de ton avenue parlementaire« [J'ai décidé de leur redonner le choix pour leur destin parlementaire], a-t-il justifié.
Cela pourrait même l’être. Mais tout est bien plus complexe que cela. Et tout le monde le sait.
Qu'on le veuille ou non, le président Macron est le président de la France. Et, dans cette condition, il est clairement le citoyen le plus informé de la réalité du pays et peut-être de l'Europe. De plus, il est loin d’être un bureaucrate ou un technocrate restreint aux gestes vulgaires et frivoles. Il s’agit au contraire d’un sujet doté d’une vision aiguë et d’une capacité d’abstraction, d’anticipation et de prospection. De plus, il dispose des données les meilleures et les plus complètes. Les données qui disent des choses que personne ne veut peut-être voir ou entendre.
Et personne ne veut voir ou entendre qu'il est grand temps de faire un mea culpa aperçu général de la place du RN dans le paysage politique français, européen et mondial. Et pour des raisons, avant tout, morales. Mais aussi sur le plan historique, politique et intellectuel.
En ce sens, dit et fait sans remords, le président Macron, avec sa décision de dissoudre le Parlement français, lègue aux Français le poids moral et intellectuel de l’inévitable règlement du pays avec lui-même.
Quelque chose de très grave affecte toute la réalité politique du pays depuis quarante ou cinquante ans et personne ne veut l’entendre ou le voir. Mais aujourd’hui, face à ce véritable chaos social en France après la dissolution du Parlement, il n’y aura plus moyen. Il faudra voir.
Et, quand vous le verrez, vous devrez surmonter le dilemme de Damoclès qui suggère deux choses : soit le RN est légitime, soit il ne l’est pas. Soit il est en fait fasciste, nazi, nazi-fasciste, négationniste et plein de crétins, soit il ne l’est pas. Soit vous méritez le respect de la société, soit vous ne le méritez pas. Soit vous avez la légitimité pour gouverner le pays, soit vous ne l'avez pas.
Écoutez, rien de tout cela n'est simple. N'a jamais ete. Pour le meilleur ou pour le pire, la France reste l’une des plus grandes démocraties occidentales. Et cela reste donc un paradigme existentiel incontournable pour de nombreux régimes. Y compris, étonnamment, pour les Brésiliens. En ce sens, les Français doivent de toute urgence surmonter leur mal-être. Un malaise qui porte aujourd'hui deux noms : le FN/RN et la famille Le Pen.
Peut-être est-ce le président François Mitterrand qui a été le premier à attirer l'attention sur la nécessité de bien traiter toutes les tendances politiques auxquelles le pays est attaché. Y compris et surtout les plus indigestes et les plus différents. Même s’ils sont indigestes et trop différents.
En parcourant les actions du président Mitterrand, il sera possible de situer ses clins d'œil permanents au Front National (FN) de Jean-Marie Le Pen de l'époque sous l'argument selon lequel il s'agissait d'un parti légitime, conforme aux diktats de la Ve République française et totalement soutenue par les dispositions de la Constitution française de 1958.
Vous voyez, le président français de l'époque a agi ainsi avec le FN de Jean-Marie Le Pen et non avec les fous, opportunistes et, qui sait, idéologiquement invertébrés, le RN Jordan Bardella et Marine Le Pen.
Sans évoquer une digression trop exhaustive, il convient de rappeler que la racine FN – celle à laquelle a cédé la place au président Mitterrand – est issue d’une lignée typiquement extrémiste de droite qui, par convention, en est venue à être considérée comme « l’extrême droite ». Premièrement, en raison de son lien historique avec les mouvements anti-révolutionnaires des XVIIIe et XIXe siècles, qui luttaient contre les effets de l’enterrement des anciennes traditions, privilèges et commodités promus par la Révolution française. Ensuite, pour son alliance mentale avec les ultranationalistes et les ultraconservateurs après l’humiliation française lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. En outre, pour sa participation totale ou partielle aux mouvements extrémistes des années 1920 et 1930 ; et, dit sans contrition, dans son, donc, internalisation et accommodement du fascisme, du nazisme et du nazi-fascisme en France. Jusqu'à ce que la question de l'Algérie se pose et donne lieu à l'affirmation du parti FN, avec Jean-Marie Le Pen à sa tête, et à sa lecture véritablement controversée de la réalité sociale, historique et spirituelle du pays. Une lecture, à bien des égards, typique, oui, avec des airs fascistes, nazis, nazis-fascistes et similaires. Ce qui gagnait en légitimité au sein des préférences populaires françaises. Pour que le président Mitterrand l’entende comme légitime, viable et viable. Lire : digne d'un public. Comprenez : digne d’être voté. Reconnaissez-vous : capable de gouverner et de présider le pays.
Dans la lignée de cela, le président Mitterrand lui-même a matériellement offert cette audience, cette dignité et cette reconnaissance au FN et à son leader Jean-Marie Le Pen. Considérant que la fin justifie les moyens et qu'en politique il fallait parler et négocier avec tout le monde, y compris le diable. De telle sorte que l'acceptation tacite du FN et de Jean-Marie Le Pen dans le jeu politique, partisan et décisionnel s'est, avec tout cela, élargie et accélérée.
Le président Mitterrand est décédé en 1996 et n'a pas pu voir la cohabitation complexe entre le président de droite Jacques Chirac et le premier ministre socialiste Lionel Jospin après la dissolution désastreuse de l'Assemblée législative française en 1997. De même, il n'a pas vécu l'arrivée du FN et de Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles françaises de 2002 face à Jacques Chirac. Un moment choquant, déconcertant et révélateur de la réalité politique française.
Avec le recul, ce second tour était historiquement inévitable – tout comme l’arrivée de la candidate du RN, Marine Le Pen, au second tour des élections présidentielles françaises de 2017 et 2022 était également historiquement inévitable – et personne ne voulait l’entendre ou le voir.
Les raisons de cette indifférence étaient – et continuent d’être – nombreuses. Mais les fondements de la prévisibilité du trouble avaient – et continuent d’avoir – au moins trois raisons très concrètes et palpables.
Une de nature conceptuelle. Un autre de nature politique. Et la dernière vient de la perception historique.
Sur le plan conceptuel, depuis les années Mitterrand (1981-1995), il était très clair que le FN n’était pas exactement un parti « d’extrême droite », bien qu’il soit allié à toute une tradition d’extrême droite.
Le FN n'a pas été conçu comme tel car s'il l'avait été, il aurait été interdit au regard des lois et commodités politiques imposées par la Constitution française en vigueur dans le pays.
Pour parler franchement, depuis son enregistrement le FN était reconnu comme légitime et déconnecté du parti fasciste de Mussolini et du parti nazi de Hitler, même si ses pratiques et ses intentions pouvaient évoquer ou donner l'idée d'évoquer, directement ou indirectement, leur incontestable Alma mater Leur source d'inspiration immédiate, qui n'a jamais été niée, était le parti fasciste de Mussolini et le parti nazi de Hitler. Il en résulte en France un incontestable vide conceptuel du terme « extrême droite ».
Au regard de la Constitution de 1958 et des institutions françaises de la Ve République française, « l’extrême droite » appartenait essentiellement au passé. Démode. Enterré en 1945 avec Mussolini et Hitler. Et donc sans aucune valence après la libération de Paris en 1944.
On a donc vite compris qu’un parti – dans le cas explicite du RN – d’inspiration nazie ou fasciste n’avait que de l’inspiration, mais n’était en réalité ni l’une ni l’autre. Plutôt l'inverse.
C’était – pour autant qu’il s’agissait des diktats de la Ve République – un parti légitime, fréquentable et politiquement viable comme les autres.
D'où l'acceptation pari passu du FN dans le paysage politique français. Et, avec les encouragements du président Mitterrand, sa naturalisation complète.
Vous voyez, vous ne pouvez pas dire que ce n’était pas le cas, parce que c’était le cas, a approuvé le président Mitterrand. le diable – Jean-Marie Le Pen et le FN, comme politiquement viables.
Il suffit de reprendre tout son soutien à toute l’évolution du FN à partir de 1982, 1984 et, pour l’essentiel, depuis les élections législatives de 1986 et les élections présidentielles de 1988.
L'histoire d'amour du président socialiste avec cette tendance politique était évidente. Et, par conséquent, l’acceptation et la naturalisation du RN dans l’espace politique ont été larges et – presque – totales. Transformer le clan Le Pen en une réalité historique sans appel au sein de la réalité démocratique française.
En effet, face à l’évident videment du concept d’« extrême droite » suite à cet endossement, le FN – puis, plus tard, le RN – ont gagné de la place dans l’imaginaire populaire et ont modifié structurellement la cartographie politique et la démographie électorale du pays.
En ne percevant et en analysant que les résultats des élections européennes, on s'aperçoit vite que le FN/RN n'a fait que des progrès, en moyenne. Passant de 11 % des suffrages, et donc de préférence populaire, en 1984, à 11,7 % en 1989, 10,5 % en 1994, 5,7 % en 1999, 9,8 % en 2004, 6,5 % en 2009, 24,9 % en 2014, 23,3 % en 2019 et, désormais, près de 32 % désormais en 2024.
La force de ce mouvement ne peut être sous-estimée. Un mouvement sincèrement tectonique au sein de la réalité politique, sociale, culturelle, intellectuelle et morale de la société française.
Mais c’est exactement ce qui s’est fait – le dénigrement – depuis quarante ou cinquante ans en France. Le FN et le RN ont été sous-estimés. Et peut-être a-t-il été sous-estimé par l'illusion de l'existence d'un monde en rose et sans contradictions. Un monde qui ne nécessite ni examen de conscience ni plébiscite quotidien face à soi-même.
Sinon, voyez.
Si le FN/RN était un parti « d’extrême droite » – comme le rapporte toute la presse française et mondiale depuis 1984 – ce parti, répétons-le, devrait être interdit et ses dirigeants arrêtés et exilés.
Comme ce n’est pas ce qui s’est produit – c’est-à-dire que le FN/RN n’a pas été interdit ni ses dirigeants harcelés – d’autres considérations, peu agréables, surgissent maintenant et conduisent au dilemme suivant.
- Ou peut-être que les responsables de l’application de la Constitution française ont toujours eu tort – ce qui ne semble pas raisonnable comme perception.
- Soit l’ensemble de l’opinion publique française se trompe franchement et fortement et nourrit des illusions – ce qui semble être la chose la plus conséquente à reconnaître.
En voyant tout cela crûment ainsi et en se tournant froidement vers la décision inattendue du président Macron de promouvoir la sixième dissolution du Parlement français sous la Ve République, on se rend compte de la gravité de la situation. Ce qui, au fond, comme vous pouvez le constater, ne concerne pas uniquement le score du RN aux européennes. Mais à un tas de dilemmes, de réalités et d’illusions.
Le doyen du PS, Lionel Jospin, dès qu'il a compris la nature de cette récente dissolution du législatif, a expliqué publiquement qu'il n'avait jamais pensé au FN ni au RN – et donc aussi à Jean-Marie Le Pen. ni Marine Le Pen – en tant que segment « d’extrême droite » ni nuisible à la démocratie française. Sinon. Il l'a toujours reconnu comme légitime et viable.
Ainsi, si le RN obtient la majorité au Parlement français lors des élections de fin juin et du début du mois prochain, c’est l’ensemble de la classe politique française qui devra reconnaître la légitimité d’un Premier ministre issu du RN. Dans ce cas, sûrement, Jordan Bardella. Et donc un gouvernement entièrement forgé par Marine Le Pen et ses acolytes.
Force est de constater qu'en cas de victoire du RN, le président Macron aura encore deux alternatives. Aucun d’entre eux n’est satisfaisant. La première serait d’ignorer le résultat législatif et de tenter de construire un gouvernement absorbé par l’Assemblée. Ce qui serait démocratiquement suicidaire. Et la seconde – encore plus complexe et dramatique – serait de démissionner et de remettre à nouveau la présidence de la République au choix populaire. Les jours nous le diront.
Pour l’instant, admettez-le simplement : triste France. Immergé dans des dilemmes. Chevauché dans la défaite. Curieuse défaite.
*Daniel Afonso da Silva Professeur d'Histoire à l'Université Fédérale de Grande Dourados. auteur de Bien au-delà de Blue Eyes et d'autres écrits sur les relations internationales contemporaines (APGIQ) [https://amzn.to/3ZJcVdk]
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