Autorité nationale sur la transition climatique

Image : Ron Lach
Whatsapp
Facebook
Twitter
Instagram
Telegram

Par GENRE TARSUS*

Terre et climat à la voix de la raison : les héritages de 1789 et la crise de l’État

Le côté pathétique de la « force » négationniste est balayé par l’Apocalypse. Pas à travers un seul événement, concentré dans une communion de facteurs célestes qui éloignent les humains des lieux de leur destin. Oui, à travers une succession de spasmes d’eau, d’incendies et de sécheresses à profusion, qui tuent, désespèrent et drainent l’espoir.

La longue fuite d’espoir qui doit être stoppée dans notre État ne sera pas stoppée par une articulation du droit négationniste de la crise climatique et de la politique démocratique, qui est réorientée par l’oligopole médiatique traditionnel. Pas par une scission programmatique guidée par le « classisme » traditionnel

À l’heure où le gouvernement brésilien propose qu’une Autorité nationale sur la transition climatique devienne une structure fédérale, pour amener les spécificités de chaque région à sa place dans la nation, il faut s’arrêter et réfléchir. Les circonstances dans lesquelles des situations communes complexes sont abordées comme des particularités se sont déjà produites dans d'autres pays du monde et ont toujours été traitées, selon les caractéristiques de chaque pays, afin de préserver leurs intérêts nationaux.

Ce comportement n’a aujourd’hui plus aucune chance de prospérer, car la planète est une vaste toile intégrée par la tragédie climatique. Vous vous souvenez des navires de déchets toxiques qui parcouraient le monde à la recherche de ports de déversement ?

Dans un pays déjà largement touché par une transition climatique incontrôlée, la réaction unie des régions avec la nation était impossible, car cette autorité proposée aujourd'hui n'existait pas encore, même à temps. Les phénomènes naturellement liés sur tout le territoire national, par les lois déchaînées de la nature, ont jusqu'à présent été observés de manière ségréguée, dans des moments de crise aiguë. C’est ce qui a motivé notre « Mouvement Pro-RS » dans une société civile plurielle, bien au-delà de la dissidence politique et idéologique qui caractérise les régimes démocratiques.

Climatologues, chercheurs sur les maladies de la Planète, spécialistes des symptômes du désastre, la partie la plus lucide de la jeunesse qui savait flairer l'avenir, prévenait : le bord du précipice se rapproche et l'abîme s'approfondit ! La Planète en déséquilibre se défend avec la rébellion des eaux, avec la destruction par le feu et avec la promesse de nouveaux déserts : la crise environnementale est nationale et mondiale, dont le particularisme a succombé à la tragédie universelle de la destruction de l'environnement qui unifie le monde.

La « rationalité » de l’exploitation sans fin des ressources naturelles et la raison des lois de la nature s’affrontent sur le territoire de notre riche continent. Et il est temps de se demander : dans ce pays qui est une réserve pour son peuple, pour assurer la survie de l'humanité, avons-nous une chance de gagner ?

À l'Assemblée nationale, pendant la Révolution de 1789, qui constitue la base de l'identité démocratique moderne en France, les députés les plus lucides du moment, comme l'abbé Sieyés et Talleyrand, tentent d'organiser le gouvernement révolutionnaire. Talleyrand se préoccupait principalement de normaliser les « poids et mesures » ; Sieyés a souligné la nécessité de diviser le territoire en une « grille géographique de quatre-vingts carrés identiques », pour rationaliser la domination technique de l'administration de l'État sur le territoire libéré de la féodalité.

La vision rationaliste de l’abbé Sieyés — selon les historiens — était de transformer « l’hexagone » (la forme naturelle du pays) en un « cube », avec des espaces internes de 324 « lieues carrées », établissant ainsi une égalité territoriale fondamentale, dans le cadre de l’idée de Nation, comme fondement des autres égalités de la Déclaration universelle de 1789. On voit ici, en effet, le principe d’égalité guidé surtout par l’arithmétique, qui crée ainsi une géométrie de « l’égalité arbitraire ».

La raison, cependant, n’exclut pas la sagesse, mais, au contraire, se compose d’elle comme d’un moment subjectif de sa possible humanité. Il y avait Mirabeau, dont les instincts étaient à la fois romantiques et rationnels, qui accusait le Comité de « géométrisme excessif » (un apriorisme) et affirmait qu'« une unité plus raisonnable serait celle de la population, et non de la simple extension géographique ». Mirabeau intègre au scientisme rationaliste venu du XVIIIe siècle, l'humanisme plébéien et bourgeois, qui jette des « lumières » sur la science du XIXe siècle.

De cette manière, il serait possible – dit Mirabeau – « de tenir compte également de la topographie locale, des rivières et des montagnes, des vallées et des forêts qui donnent l'identité à un territoire donné ». Le 19 juin 1790, les « députés éliminèrent tous les titres de noblesse que l'Assemblée constituante déclarait incompatibles avec l'égalité juridique de la citoyenneté », complétant ainsi la rationalisation territoriale due également à l'identité des populations et à leur nature, évoquée par comme des vallées, des rivières et des montagnes. Et il a bloqué les forces mythiques de la féodalité, qui planaient encore comme « propriétaires » des esprits, dans les espaces réservés aux territoires familiaux. La comparaison avec le « Melnickistan » ne peut être évitée.

L'Autorité climatique, pour se venger, propose un nouvel agenda pour la construction de la nation : premièrement, l'unité sociale et politique du pays, dans la défense de notre riche environnement naturel national ; deuxièmement, parce que cela donnera lieu à une position supérieure du Brésil dans le partage de solutions à la crise climatique mondiale ; et troisièmement, pour un véritable défi à l'entrepreneuriat moderne, de toutes tailles, au-delà de la médiocrité primaire du « coach » qui afflige la partie la plus arriérée de la communauté des affaires du pays. Le même qui était un négationniste de la santé et qui s’exprime maintenant à travers le déni du désastre climatique qui nous afflige ainsi que l’humanité. Ceux qui ont survécu jusqu’à présent continueront à voir s’ils continuent à survivre.

* Tarse en droit il a été gouverneur de l'État de Rio Grande do Sul, maire de Porto Alegre, ministre de la Justice, ministre de l'Éducation et ministre des Relations institutionnelles au Brésil. Auteur, entre autres livres, de éventuelle utopie (Art et Bricolages).


la terre est ronde il y a merci à nos lecteurs et sympathisants.
Aidez-nous à faire perdurer cette idée.
CONTRIBUER

Voir tous les articles de

10 LES PLUS LUS AU COURS DES 7 DERNIERS JOURS

Voir tous les articles de

CHERCHER

Recherche

SUJETS

NOUVELLES PUBLICATIONS