Par BENICIO VIÉRO SCHMIDT*
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Un premier fait marquant ces jours-ci est le combat géant entre le bureau du procureur général, le STF et le groupe de travail Lava Jato à Curitiba. Tout porte à croire que les intérêts majoritaires les plus marqués, y compris au sein du STF, conduisent au non-renouvellement du mandat de la task force. Les conséquences en seront immenses, notamment vis-à-vis des première et deuxième instances, qui seront convoquées pour juger les affaires pendantes.
Le deuxième temps fort est le départ du MDB et du DEM de Centrão. Ce n'est pas seulement l'implication évidente par rapport à l'élection à la présidence de la Chambre des députés. C'est aussi un ajustement stratégique préliminaire préliminaire visant les élections présidentielles de 2022. Le départ du DEM et du MDB du bloc au pouvoir ouvre un flanc qui garantit presque automatiquement l'élection d'un maire non soumis à Jair Bolsonaro, qui constitue , comme Rodrigo Maia aujourd'hui, un pôle de résistance à la présidence de la République. Le départ du DEM et du MDB le signale, mais il signale aussi de possibles nouvelles alliances, inhabituelles pour 2022. C'est un fait absolument essentiel dans la conjoncture.
La troisième question est la vedette de cette semaine et de la semaine dernière, la réforme fiscale. Les réunions de la Commission mixte, précédemment reportées, ont repris. Le ministre de l'Economie a promis de présenter au Congrès national les projets de réforme de l'impôt sur le revenu, des taux et de l'incidence des impôts sur les dividendes et les bénéfices des sociétés.
Cette mesure est très attendue car, jusqu'à présent, le projet du gouvernement ne va pas au-delà de la proposition d'unification des taxes PIS et COFINS et de la création de la contribution sur les biens et services. Cette contribution, si elle est approuvée, facturera les services consommés par les classes moyennes et supérieures au Brésil, tels que l'éducation, la santé privée, etc. Comme l'a dit Everardo Maciel, il s'agit d'une réforme qui vise à punir les classes moyennes et à défendre les voitures de luxe pour les plus riches.
Enfin, il reste à noter la récurrence des incendies en Amazonie, complétés dernièrement par des incendies monumentaux dans la région du Pantanal. Cela montre que la Commission nationale pour l'Amazonie légale a eu peu d'effet sur la dévastation du territoire environnemental brésilien.
*Benicio Viero Schmidt est professeur de sociologie à la retraite à l'UnB. Auteur, entre autres livres, de L'État et la politique urbaine au Brésil (LP&M).