Par RODRIGUE DE FARIA*
poème de carnaval
Aujourd'hui c'est le mardi de carnaval
D'un février sans festivités
D'un peuple sans joie
D'un pays ravagé par la pandémie
Aujourd'hui c'est le mardi de carnaval
D'un février sans chanter
D'un peuple sans harmonie
D'un pays détruit par l'hypocrisie
Aujourd'hui c'est le mardi de carnaval
D'un février sans fantaisie
D'un peuple sans empathie
D'un pays qui ressemble à une anomalie
Aujourd'hui c'est le mardi de carnaval
D'un février sans cuíca
D'un peuple sans vaccin
D'un pays sans gouvernement
Aujourd'hui c'est le mardi de carnaval
D'un février sans oxygène
D'un peuple sans livres
D'un pays sans signification
Aujourd'hui c'est le mardi de carnaval
Le Trio Elétrico n'a-t-il pas mené la foule sur la Praça Castro Alves ?
Galo da Madrugada n'a-t-il pas régné sur Capiberibe ?
Estação Primeira n'a-t-il pas fait écho à Surdo Um à Sapucaí ?
Demain sera le mercredi des Cendres
D'un février à 240 XNUMX morts
D'un peuple abandonné
D'un pays militarisé
Mais aujourd'hui c'est encore le mardi de carnaval
E malgré toi demain sera un autre jour...
Et un autre mercredi des Cendres
La pomme de terre Bacalhau enterrera notre douleur sur les pentes d'Olinda et du Brésil
*Rodrigo Faria est professeur à la Faculté d'architecture et d'urbanisme de l'Université de Brasilia (FAU-UnB).