Par JOÃO CARLOS LOEBENS*
Sans avoir besoin d'autorisation, la Colombie-Britannique dépensera environ 740 milliards cette année uniquement en paiements d'intérêts pour une poignée d'ultra-riches
A la fin de l'année dernière, il a fallu approuver le PEC de la Transition (amendement de la Constitution) pour approuver la dépense de 145 milliards en l'an 2023.
Le président de la Banque centrale du Brésil, Roberto Campos Neto, sans avoir besoin d'un PEC ou d'une loi, dépensera cinq fois plus en 2023 uniquement en paiements d'intérêts pour une poignée d'ultra-riches, environ 740 milliards, soit l'équivalent de huit ans de la famille Bolsa, payé une demi-douzaine de riches en un an. Où se situe exactement le plafond de dépenses (ou la réduction) ?
Le président de la Banque centrale, Roberto Campos Neto, refuse catégoriquement de baisser les taux d'intérêt absurdement élevés, l'un des taux d'intérêt les plus élevés au monde ! Un intérêt réel qui garantit des gains aux spéculateurs rentiers ultra-riches, sans qu'il soit nécessaire de produire quoi que ce soit, se nourrissant du siège financier créé par la politique publique déterminée par le président de la Banque centrale.
L'actuel président de la Banque centrale a été nommé en 2021 par le président Jair Bolsonaro, peu après l'approbation de la loi d'autonomie/indépendance de la Banque centrale, prévoyant un mandat de quatre ans qui ne coïncide pas avec le mandat du président de la Banque centrale. République. Il restera en fonction jusqu'à fin 2024, conformément aux politiques économiques du précédent gouvernement.
D'une manière générale, comme principale différence d'orientation économique, on pourrait définir le gouvernement précédent de Jair Bolsonaro comme orienté vers les politiques publiques de concentration des revenus (néolibéral), plus aligné sur les riches, et le gouvernement de l'actuel président Lula comme orienté vers les politiques publiques de la répartition des revenus (progressive), plus alignée sur les pauvres.
Étant donné un certain ensemble de revenus ou de richesses d'un pays, appelé produit intérieur brut (PIB), les politiques publiques qui concentrent les revenus font que certains gagnent plus au détriment des autres, atteignant les niveaux d'une demi-douzaine de milliardaires et de millions de pauvres, généralement entraînant une insécurité sociale due à la faim.
D'autre part, les politiques publiques de répartition des revenus évitent la concentration abusive des richesses entre les mains de quelques-uns, en réalisant une répartition plus équitable des revenus, avec moins de milliardaires et moins de pauvres, en évitant ou en réduisant la pauvreté, la faim et l'insécurité sociale.
Outre le facteur d'insécurité sociale plus présent dans les sociétés à forte concentration de revenus, il faut également mentionner le facteur de croissance économique, qui dépend beaucoup de l'évolution de l'économie. La concentration des revenus entre les mains de quelques milliardaires ralentit l'économie, car l'argent est «stérilisé» entre les mains de quelques-uns. Quant aux politiques de répartition des revenus, les familles commencent à consommer davantage, l'économie se réchauffe, générant le développement et la croissance économique, tant souhaités et défendus par tous.
La justification du président de la Banque centrale pour créer et maintenir le taux d'intérêt le plus élevé du monde est fausse : ce serait pour réduire l'inflation. Cette justification serait vraie si la population brésilienne avait des revenus/argent en excès, avec une consommation excessivement élevée. La réalité est là, bien en vue.
La dépense absurde en 2023 de 740 milliards d'intérêts, à payer avec les impôts des 200 millions de Brésiliens pour une poignée d'ultra-riches, dont des étrangers, manquera d'investissements État/société pour générer croissance économique et développement. La politique publique du président (et de son équipe) de la Banque centrale de fixer et de maintenir les taux d'intérêt réels les plus élevés de la planète enrichit une demi-douzaine et appauvrit le Brésil... ou pas ?
Où est le plafond des dépenses ?
*João Carlos Loebens est doctorant en économie et auditeur fiscal au State Revenue Service de Rio Grande do Sul.
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