Pour la fin des violences policières dans les favelas

Edwin Sanchez. Symbole du pays. Processus d'obtention d'un Mini-uzi sur le marché noir. Ce type d'arme est lié à l'histoire récente de la Colombie. Installation, dimensions variables. Bogota.
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Par COMITÉ SRNA*

Note publique sur le massacre de Jacarezinho

La Commission Arns exprime publiquement son rejet le plus véhément de l'opération lancée par la police civile de Rio de Janeiro ce matin, dans la communauté de Jacarezinho, au nord de la ville. Il s'agit de l'attaque policière la plus meurtrière de l'État depuis 1989, avec au moins 25 morts confirmés et des fusillades qui se sont poursuivies sans relâche tout au long de la journée.

Il est inacceptable que ce massacre ait lieu au milieu de la pandémie qui sévit dans le pays depuis plus d'un an, avec environ 415 635 morts. La Cour suprême fédérale, reconnaissant le risque accru de violence au cours de la période, a accepté l'ADPF XNUMX, proposé par le Parti socialiste brésilien avec le soutien d'organisations de la société civile. Ainsi, les opérations de police dans les collines et les favelas de Rio sont suspendues tant que dure la pandémie, sauf en cas de grande exception, sous réserve d'information préalable et sous le contrôle du ministère public de l'État.

Ce qui se passe à Rio – une action désastreuse contre des centaines de personnes, autorisée par l'actuel gouverneur, Claudio Castro, sous le prétexte diffus d'enquêter sur l'incitation d'enfants et de jeunes par le trafic de drogue – configure clairement une situation de violence d'État, inspirée par des instincts sadiques et exécutés avec une grande brutalité. Des corps ensanglantés jonchent les rues et ruelles de Jacarezinho, des maisons ont été envahies, des téléphones portables confisqués, des habitants vivent des heures de désespoir.

Il faut réagir à la tuerie ! Puisse le gouverneur de Rio, assermenté il y a tout juste cinq jours, assumer la responsabilité de cette opération malheureuse. Que les autorités compétentes garantissent la préservation des lieux où les décès ont eu lieu. Que les travaux d'expertise de l'IML soient réalisés dans les critères techniques requis, sous l'œil attentif de l'ensemble de la société. Et que la décision du STF, suspendant ces opérations, soit pleinement respectée.

*Commission Arns est un groupe de 20 personnalités du monde politique, juristes, universitaires, intellectuels, journalistes et militants sociaux de différentes générations, dont le dénominateur commun a été la défense permanente des droits de l'homme. Le groupe agit sur une base volontaire et multipartite, aux côtés de milliers de défenseurs des droits humains à travers le pays.

 

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